Le cancer du sein : formes, examens et diagnostics
Le cancer est une maladie causée par la dégénérescence ou la mutation de cellules d’un tissu ou d’un organe du corps humain. Ces cellules prolifèrent et sont responsables de l’apparition de tumeurs.
Le cancer du sein est dépisté plus tôt qu’il y a quelques années, et permet d’être traité efficacement. On distingue différents types de cancer du sein.
Les différents types de cancer du sein
Le cancer non invasif (in situ)
Le cancer non invasif traduit une tumeur qui ne s’étend pas et n’affecte pas les tissus voisins. Il peut prendre deux formes.
- Carcinome canalaire : il s’agit du cancer non invasif le plus fréquent. Il représente 85 % à 90 % (1) des cas. Il touche l’intérieur des canaux de lactation (transportant le lait).
- Carcinome lobulaire : ce cancer moins fréquent se déclare dans les lobules, glandes qui produisent le lait. Il représente 10% des cas de cancers non invasifs mais le risque de propagation est plus grand.
Le cancer invasif (infiltrant)
Le cancer infiltrant traduit une tumeur qui s’étend et affecte les tissus voisins. Traitée à temps, la tumeur reste dans le sein et ne s’étend pas à l’ensemble du corps. Il en existe différentes types.
- Carcinome canalaire : les cellules cancéreuses traversent la paroi des canaux de lactation.
- Carcinome lobulaire : les cellules cancéreuses traversent la paroi des lobules.
- Carcinome inflammatoire : il s’agit d’une forme de cancer assez rare et difficile à traiter. Le sein devient rouge, gonflé et chaud.
Nécessité de diagnostic et perspectives de guérison
Le cancer du sein est une maladie qui touche près d’une femme sur huit mais qui ne cesse de progresser. Il se déclare de plus en plus tôt. La Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire (SFSPM) et l’Institut National du Cancer (INC) expliquent qu’en 2010, 7 % des femmes touchées avaient moins de 40 ans alors qu’elles étaient 5,6 % en 2002 (2). Néanmoins, les progrès en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement entraînent une diminution de la mortalité. Les études menées entre 1980 et 2005 par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) montrent une diminution du nombre de décès de 1,3 % par an (3).
Les perspectives de guérison sont donc influencées par le type de cancer contracté et son état d’avancement au moment du traitement. Lorsque le cancer est détecté à un stade précoce, il est plus facile à traiter. Cela permet de diminuer les risques de séquelles et de mortalité. En effet, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), un patient atteint d’une tumeur dont la taille est inférieure à 1 cm accroît ses chances de survie de 90 % (4), par rapport à une tumeur supérieure à 1 cm.
L’examen de dépistage
Le dépistage du cancer du sein est donc indispensable. Il est facilité par une prise en charge intégrale pour toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans. C’est un examen médical composé d’une mammographie et d’un examen clinique des seins. Il doit être effectué tous les deux ans. Une échographie mammaire peut éventuellement être réalisée par le radiologue. L’ensemble des résultats sont connus deux semaines après l’examen. Il est indispensable de conserver les derniers clichés afin que le médecin puisse suivre et dépister une éventuelle évolution. En effet, des récidives locales peuvent être constatées. Des prélèvements biopsiques à visée diagnostique sont alors recommandés.
Auto-examen et autopalpation
Les professionnels de santé encouragent les femmes à réaliser elles-mêmes des autopalpations régulières de leurs seins. Cela peut permettre un dépistage précoce d’anomalies. En effet, plus la tumeur est détectée tôt plus les chances de guérison sont élevées. C’est aussi apporter aux femmes une meilleure connaissance de leur corps et de ses changements.
(Attention n’excluez pas pour autant la visite régulière chez un gynécologue ou un médecin ! L’objectif de l’autopalpation c’est de se rendre précocement chez un professionnel de santé en cas d’anomalie.)
Mais alors, l’autopalpation, comment on fait ?
Il est conseillé de pratiquer l’autopalpation juste après la fin de ses règles. Cela ne dure que quelques minutes.
1ère étape : l’examen visuel
Face à un miroir, observez soigneusement l’aspect de vos deux seins pour repérer d’éventuels changements cutanés, des crevasses, des fossettes, des plis, de la peau qui pèle, etc.
Vous pouvez les observez dans les différentes positions : les bras le long du corps, les mains sur les hanches, les bras levés, penchée en avant ou encore allongée sur le côté.
2ème étape : l’autopalpation
Vos deux seins doivent être palpés entièrement et fermement depuis le haut de chaque aisselle !
Pour cela, utilisez la pulpe de vos trois doigts du milieu de la main gauche pour le sein droit et levez le bras droit (et inversement pour le sein gauche : on lève le bras gauche et on utilise les doigts de la main droite).
Il existe trois méthodes : la méthode radiale, la méthode verticale et la méthode circulaire
- La méthode radiale : Commencez la palpation en partant du mamelon et continuez en formant une ligne droite jusqu’à l’extérieur du sein et jusqu’en haut de l’aisselle. Répétez le geste afin de faire le tour de toute la zone.
- La méthode verticale : En partant du haut de l’aisselle, palpez votre sein de haut en bas en faisant des lignes parallèles très proches afin de ne manquer aucune zone.
- La méthode circulaire : Toujours en partant du haut de l’aisselle, palpez votre sein en tournant en spirale.
Examinez très attentivement la zone entre le sein et l’aisselle !
Puis, observez attentivement vos mamelons. Y’a-t-il un écoulement de liquide ou de sang qui se produit au repos ou en les pinçant légèrement ?
Mais qu’est-ce qu’on cherche ?
Votre attention doit être attirée par toute variation de taille ou de forme de l’un de vos seins, d’une boule palpable, d’une rétractation de la peau, d’un épaississement de la peau, d’une rougeur anormale, de veines apparentes, d’un écoulement au niveau d’un mamelon… en bref, toute anomalie d’apparition récente !
L’auto-examen est conseillé à toutes les femmes, quelque soit leur âge ou leur état de santé. C’est rapide et indolore. Plus une tumeur est détectée tôt plus les chances de guérir sont élevées !