La ménopause : apparition, symptômes, risques et traitements
On parle de ménopause pour traduire la fin des menstruations, provoquée par l’arrêt de la production ovarienne (des ovaires) des hormones reproductrices.
Les différents stades de la ménopause
La ménopause est un phénomène naturel qui ne survient pas de manière brutale et inattendue. Elle est caractérisée par une évolution progressive comprenant trois phases.
- La préménopause : elle est associée, à tort, à la période qui précède la ménopause. En réalité, la préménopause est un concept qui renvoie à la production d’hormones de la reproduction lors de la puberté. Elle traduit une prédisposition à la ménopause, dans la mesure où les premières règles apparaissent.
- La périménopause : elle désigne la phase de transition au cours de laquelle la production d’hormones reproductrices diminue. Elle apparaît généralement 2 à 5 ans avant l’arrêt complet des règles et dure encore un an après l’arrêt des règles. Dans les faits, elle se traduit par des flux menstruels allégés et irréguliers qui sont associés à différents symptômes (évoqués ci-dessous).
- La ménopause : elle se caractérise par un arrêt complet des règles sur une période d’au moins 12 mois.
Les troubles associés à la ménopause
Aucun test ou examen ne permet d’établir un diagnostic de ménopause. Les symptômes sont donc le moyen le plus efficace pour en déterminer l’apparition. Ils peuvent être temporaires ou permanents.
1. Les symptômes vasomoteurs (qui modifient la taille des vaisseaux sanguins)
Ils sont la principale manifestation de périménopause.
- Les bouffées de chaleur
- Une transpiration intense
- Des palpitations cardiaques
2. Les symptômes génitaux
- Les troubles urinaires
- La sécheresse vaginale
- La perte de libido
3. Les symptômes accessoires
- La fatigue et les troubles du sommeil
- Les douleurs articulaires
- Les modifications de la peau
- La prise de poids
- L’anxiété, la dépression ou l’hypertension
Les risques médicaux
La ménopause entraîne une modification importante du fonctionnement de l’organisme qui peut constituer un facteur de risque de développement de pathologies. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) met en évidence deux grands risques (1).
- Les risques osseux : même si la perte osseuse est un phénomène naturel et inévitable de vieillissement (voir article ostéoporose), la ménopause a des effets accélérant la dégradation des tissus osseux.
En effet, la ménopause est caractérisée par une carence en œstrogène, une hormone normalement produite par les ovaires et qui participe à la formation et au maintien des tissus osseux. Le risque est d’autant plus élevé en cas de ménopause précoce ou d’antécédents médicaux de fractures, d’entorses ou toute autre pathologie osseuse.
- Les risques cardiovasculaires : le rôle de la carence en œstrogène n’est pas clairement déterminé. Les scientifiques s’accordent à dire que les conséquences cardiovasculaires sont des effets collatéraux d’autres symptômes engendrés par la ménopause. Ainsi, les risques cardiovasculaires pourraient être expliqués par le surpoids, l’hypertension ou la dépression (qui engendre de nouveaux phénomènes comportementaux : alcoolisme, tabagisme, mauvaise alimentation).
Les traitements de la ménopause
Pour traiter les symptômes de la ménopause, il existe trois grandes méthodes pharmacologiques (2) :
- Le traitement hormonal dit général : il permet de pallier la carence en œstrogène : on parle d’hormonothérapie. La plupart du temps, il s’agira de comprimés à ingérer par voie orale qui seront associés à des progestatifs, pilules contraceptives limitant les effets secondaires de l’œstrogène.
- Le traitement hormonal dit local : il se présente sous la forme de gels, de pommades, de patchs ou de dispositifs vaginaux à appliquer sur la peau ou à insérer dans le vagin. Il s’agit d’un traitement local à administrer à plus petite dose. Il permet essentiellement de traiter les symptômes vaginaux
- Le traitement non hormonal : on parle de traitement non hormonal pour désigner l’ensemble des médicaments pouvant traiter les symptômes apparus, sans chercher à pallier les carences en œstrogène.