L’allaitement du bébé
Allaiter ou ne pas allaiter ? Telle est la question que se pose un tas de jeunes mamans. Vous en faites partie ? Pharmanity pèse les pour et les contre de cette méthode naturelle d’alimenter son enfant.
Allaiter, un combat de tous les jours
En raison des contraintes socio-économiques des temps modernes, l’allaitement est depuis quelques années devenu moins fréquent qu’auparavant. Dans un monde où tout s’accélère, les jeunes mamans ne semblent plus avoir d’autre choix que de zapper cette étape éducative. Car il ne faut pas oublier qu’en dehors de l’aspect alimentaire se cache une toute autre dimension : le contact privilégié du bébé avec le sein de sa mère fait partie intégrante de son éducation sensorielle.
Mais le monde moderne n’est pas le seul responsable du rejet de l’allaitement. Quand il restait la seule méthode de nourrir son enfant, la plupart des mamans aisées embauchaient une nourrice pour ne pas avoir à supporter l’étape de la tétée. C’est dire si l’allaitement a eu la vie dure ! Souvent associé à des maux et à des déformations du sein, il n’est pas étonnant que sa côte de popularité ait chuté…
Ce qui ne n’arrange pas les choses, c’est que le discours sur l’allaitement reste encore relativement insignifiant. Il semblerait que peu de mamans soient sensibilisées à cette pratique et ne détiennent pas beaucoup d’informations avant de se lancer. Il est donc tout à fait normal d’éprouver quelques inquiétudes. Peur de ne pas avoir assez de lait ? Quand proposer le sein et combien de fois par jour ? Comment savoir si bébé tête bien ? Faut-il changer de sein en milieu de tétée ? Comment arrêter d’allaiter et quelles conséquences pour l’enfant ? Toutes ces questions, souvent restées sans réponses, ont contribué à l’abandon systématique de l’allaitement.
Un léger regain d’intérêt
Ce n’est que récemment que l’on observe un regain d’intérêt pour l’allaitement. Ce mode d’alimentation infantile semble faire un retour en force auprès des jeunes mères, lassées de déchiffrer les composants des préparations pour bébé ou recherchant de plus en plus ce contact privilégié. En 2011 déjà, il a été observé que plus des deux tiers des nouveaux nés (70,5 %) bénéficiaient de l’allaitement à la maternité. (1)
Mais comment concilier la vie de tous les jours et l’allaitement quotidien ? De nombreux outils ont été développés pour répondre aux besoins de toutes les mamans pressées. Le tire-lait est un bon exemple : il permet à maman d’extraire son précieux breuvage pour pouvoir ensuite le présenter à son bébé quand bon lui semble, sans qu’elle n’ait à relever son tee-shirt devant un public pas toujours averti…
L’allaitement a le vent en poupe !
Le lait maternel, un ingrédient miracle
Pour la santé de votre enfant, diverses institutions recommandent vivement l’allaitement, au moins au cours des six premiers mois. Le lait maternel possède diverses spécificités permettant à votre bébé d’éviter de tomber malade (notamment les infections respiratoires, les allergies, les otites, les diarrhées, les irritations cutanées, l’obésité…). De plus, il s’adapte aux particularités de chaque enfant et évolue en permanence en fonction de son âge. Impossible que votre enfant soit allergique à votre lait. Plus besoin de sillonner désespérément les rues de votre ville à la recherche de la préparation qui ne lui provoquera aucune réaction. Ça ne relève pas du miracle, ça ?
Constitué en grande partie d’eau (87 % environ), le lait maternel, grâce à sa teneur en nutriments, glucides et lipides, permet à votre bébé de faire le plein d’énergie et de remplir ses besoins nutritionnels journaliers. Mais on oublie souvent de citer les bénéfices que l’allaitement vous apporte, à vous : récupération plus facile de votre poids initial, apaisement qui facilite le sommeil, amélioration de la constitution de vos os, freinant les risques de cancers de l’ovaire, augmentation de votre taux d’ocytocine (hormones agissant sur les muscles de l’utérus) aidant votre utérus à récupérer ses dimensions initiales plus rapidement… Sans oublier l’aspect économique défiant toute concurrence, associé à un impact écologique réduit. En bref, une méthode naturelle aussi bonne pour vous que pour votre enfant, et pour l’environnement !
Les inconvénients de l’allaitement
On vous ne le cache pas, l’allaitement ne présente pas que des avantages. Certains inconvénients pourraient en arrêter plus d’une. Mais aucun ne paraît insurmontable. C’est à vous de voir…
Vous vous en doutez, le premier inconvénient de l’allaitement, c’est la dépendance. Vous allez devenir accroc à votre bébé (pas si désagréable…) ! Ou plutôt, c’est lui qui va devenir accroc à vous. Si vous faites le choix d’allaiter votre enfant, vous vous engagez à être disponible pour satisfaire ses exigences alimentaires à tout moment. Un premier frein pour les mamans bosseuses…
D’autre part, l’allaitement ne peut être envisagé que si vous vous imposez des règles d’hygiène strictes. Vous avez une fâcheuse tendance à boire l’apéro ? Faites une croix sur l’allaitement. En effet, comme au cours de la grossesse, l’alcool est vivement déconseillé. Un autre frein pour les mamans fêtardes qui ont déjà patienté neuf mois sans un verre de vin…
Les problèmes esthétiques entraînés par l’allaitement freinent aussi beaucoup de jeunes mamans. Il est vrai que l’apparition de crevasses sur les seins est un désagrément relativement courant. Ces crevasses ne sont pas causées par l’allaitement en lui-même, mais par la bouche de votre bébé qui tête comme un forcené ! Sachez que tous les nouveaux nés ne tètent pas tous de la même façon et que ces complications peuvent très bien vous être épargnées selon la nature de votre petit affamé. Cela dit, l’allaitement ne doit pas être douloureux et l’apparition de crevasses n’est pas une conséquence normale. Votre bébé ne doit pas correctement prendre le sein. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, l’allaitement ne s’apprend pas en un jour !
Des vergetures peuvent également apparaître sur vos seins. Là encore, ce n’est pas l’allaitement qui est remis en cause mais plutôt la prise de poids que vous avez gagné lors de la grossesse. Veillez donc à porter un soutien-gorge adapté et à ne pas prendre trop de poids durant votre grossesse.
Les pertes de lait font partie des désagréments courants. Si votre organisme en produit trop, le lait pourra s’écouler de vos mamelons de temps à autre. Ne vous inquiétez pas, il existe une parade pour remédier à ce petit tracas quotidien.
Les accessoires indispensables
L’allaitement, avec ses bons et ses mauvais côtés, peut devenir plus facile si vous savez vous doter des bons outils. Aujourd’hui, une grande variété d’accessoires d’aide à l’allaitement est disponible dans toutes les pharmacies, spécialement conçus pour vous rendre la vie plus facile. Il serait dommage de vous en priver !
Le tire-lait
Le tire-lait, un nom barbare pour des bénéfices non-négligeables !
Le tire-lait est un appareil qui permet d’extraire le lait maternel et de le conserver pour un usage futur au biberon. Il en existe deux types : le tire-lait manuel et le tire-lait électrique. Ce dernier peut-être loué en pharmacie et même remboursé si vous avez une prescription. Cet appareil nouvelle génération vous rendra votre liberté et réglera tous les désagréments liés à l’allaitement : votre bébé n’arrive pas à téter correctement ? Vous vous absentez fréquemment ? Vous souhaitez sevrer votre enfant ? Le tire-lait est fait pour vous !
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Le soutien-gorge d’allaitement
Vos seins sont gorgés de lait. Normal qu’ils doublent de volume ! Pour garder votre poitrine généreuse au top de sa forme, investissez dans un bon soutien-gorge d’allaitement. Plusieurs modèles sont à votre disposition dans les pharmacies et magasins spécialisés, adaptés à toutes les morphologies. Pratique, le soutien-gorge d’allaitement vous offre un soutien incomparable et permet de vous dévêtir rapidement pour donner le sein à votre enfant impatient. Tout en restant dans les limites de la décence.
Les coussinets d’allaitement
Les pertes de lait, ça vous connaît ? Vous vous en passeriez bien. Durant les premiers mois, votre organisme produit du lait en quantité, sans forcément savoir le réguler, ne connaissant pas encore les caractéristiques de votre enfant. Pour ne plus être gênée au bureau, investissez dans des coussinets d’allaitement. Ces petits patchs rembourrés, en plus de garnir votre soutien-gorge (qui n’en n’a pas forcément besoin d’ailleurs), vous permettra d’éviter toutes les fuites gênantes. Optez pour un modèle réutilisable si vous en consommez régulièrement. Attention toutefois à bien en changer pour éviter l’humidité qui peut conduire à la formation de crevasses.
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Les coupelles d’allaitement
Aussi appelées coquilles ou coques d’allaitement, ces petites coupelles en silicone ont pour rôle de récupérer l’excédent de lait qui s’écoule du sein maternel. Elles sont également utilisées en cas de seins très sensibles ou abîmés par les crevasses, afin de créer une barrière de protection. Elles se constituent de deux coques concaves percées de plusieurs trous, à placer dans votre soutien gorge d’allaitement. Les coupelles exercent sur les seins une légère pression qui favorise la production de lait. A éviter donc si votre organisme en produit déjà beaucoup.
Le coussin d’allaitement
En forme de U, le coussin de maternité, ou coussin d’allaitement, vous permettra de caler votre bébé lors de la tétée en vous évitant les crampes et autres désagréments. Polyvalent, il n’est pas exclusivement réservé à l’allaitement et vous pourrez le réutiliser pour d’autres usages (vous reposer le dos, caler votre bébé, etc.). Préférez les microbilles et autres matières à mémoire de forme qui s’adapteront parfaitement à votre morphologie.
Faites votre choix
Vous savez tout sur l’allaitement. Avant de vous décider, pesez les pour et les contre de cette méthode en fonction de votre mode de vie et n’hésitez pas à en discuter avec votre médecin. Vous pouvez également demander l’avis de vos proches qui connaissent le sujet, tous les conseils sont bons à prendre !
- (1) Enquête réalisée par l’Etude Longitudinale Française depuis l’Enfance sur un échantillon de 18 000 enfants nés en 2011 dans différentes maternités, parue dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire.